Aux Laines de Tiyos, Tisser du fil et du lien

Élever brebis et chèvres pour leur laine, la traiter et la tisser, puis en faire des vêtements naturels, beaux et chauds. Telle est l’ambition de toute une famille aux Laines de Tiyos, sur les hauteurs d’Alrance.

C’est une aventure commencée il y a plus de trente ans, lorsque Laure Fournival et son mari changent de vie et s’installent au hameau de Tiyos- Payé. A l’époque ils filent au fuseau, « attirés par un geste simple et répétitif, très méditatif, limite hypnotisant ». De fil en aiguille, ils développent l’entreprise en famille. Ils fabriquent aujourd’hui leurs rouets, tissent et créent leurs vêtements. Avant tout, ils élèvent 10 brebis et 30 chèvres angoras, en bio, choisies pour leurs poils, afin de tisser de la laine mérinos et du mohair et collectent aussi autour d’eux la laine d’alpagas. Ils observent ainsi, depuis son origine, un cycle de production artisanal et local : des poils aux fils tricotables puis tricotés.
Côté distribution, les Laines de Tiyos exposent sur différents marchés régionaux (Montpellier -Antigone une fois par mois, Nant, Salles-Curan), à la Biocoop de Rodez, à différents marchés de Noël, à l’ECHO’Boutique à Rodez et vendent aussi grâce à leur site internet. Écharpes et châles, tout doux, plaisent aux clients ! Même si de leur propre aveu, ces éleveurs ne produisent pas pour vendre, mais plutôt pour vivre. Heureux de développer des savoir-faire anciens et utiles, de proposer une gamme à prix réfléchi, d’amener du rural à la ville – de tisser aussi du lien. « Nous avons envie de partager avec d’autres, de faire prendre conscience des méthodes qui se perdent », conclut Laure Fournival.
Texte : Nicolas Lefévère – Photos : Fred Garrigues
Aux laines de Tiyos
Laure Fournival
www.auxlainesdetiyos.fr