BENJAMIN CIPION De l’ambition sous les crampons

A 27 ans, ce Toulousain d’origine dirige Vérialis, société de nettoyage sise à Decazeville. Un ancien joueur de rugby à la fois « calme et posé » et animé d’un grand appétit de développement.
L’Aveyron, Benjamin Cipion y a atterri par passion à 19 ans. Celle du rugby, attiré par le club de Decazeville. Il a dans sa poche un bac pro de l’aménagement paysager, et une maturité qui fait oublier son âge. A 20 ans, il s’associe à un ami et joueur Pierre Duffard, qui avait créé la société de nettoyage 9 Clean. Il lui rachète ses parts six mois plus tard, développe l’entreprise puis s’associe avec deux partenaires à la tête d’une franchise O2 pour racheter le concurrent Verialis.
Objectif : « Avoir le monopole du nettoyage sur Decazeville ! » Le pari fonctionne. Aujourd’hui, une holding chapeaute Verialis, et deux sociétés de services à la personne, gérées par Fernando Figuereido et Noémie Dubocq – dont la franchise O2 qui est devenue en décembre, Azalée Services.
Depuis trois ans, date du rachat de la PME de 35 personnes, Verialis connaît une ascension galopante. Une soixantaine de salariés se partagent un territoire qui va jusqu’à Aurillac, Montpellier et Brive, chargés de l’entretien ménager (bureaux, ateliers, entrepôts) et de services associés pour les professionnels : nettoyage de vitrerie commerciale, remise à niveau après travaux, etc. Benjamin Cipion a le triomphe modeste. « Je ne suis pas trop mauvais commercialement, sourit-il. Je suis surtout accompagné par une équipe vraiment efficace, nos deux secrétaires et une équipe technique qui ont su absorber ce travail. »
Son savoir-faire, l’ancien rugbyman ne l’a pas acquis sur les bancs de l’école. Mais sur le terrain, celui du sport, celui de l’expérience entrepreneuriale. « J’ai toujours été autodidacte. Le rugby m’a beaucoup aidé sur le management, c’est une superbe école pour se mettre à l’épreuve, et définir ses valeurs. »
Texte : Agnès d’Armagnac – Photos : Franck Tourneret
