Financer son propre emploi grâce à l’Adie et son microcrédit

Renouer avec la vie active
On dénombre en Aveyron de nombreux entrepreneurs sociaux, qui participent, parfois ensemble, à l’insertion sociale et professionnelle de personnes en difficultés. Chantiers d’insertion, associations ou plateformes solidaires, ces structures, qui maillent l’ensemble du territoire, proposent un contrat de travail ainsi qu’un accompagnement personnalisé. Elles peuvent aussi délivrer un coup de pouce financier ou mettre en œuvre une aide à la mobilité. Avec du sens et des valeurs, elles remettent ainsi l’économie au service de l’homme, et permettent à ceux touchés par le chômage de longue durée de renouer avec la vie active.
Installée dans les locaux de la Maison commune emploi formation, rue Béteille à Rodez, l’Adie met l’entreprenariat à portée de tous grâce au microcrédit.
C’est un sésame précieux. Un de ceux qui nourrissent les envies de réussite. Le microcrédit de l’Adie -Association pour le droit à l’initiative économique- possède en effet de nombreuses ressources. Ce prêt professionnel, délivré aux personnes qui n’ont pas accès au crédit bancaire, est un coup de pouce presque providentiel pour de nombreux créateurs d’entreprises. Il facilite le retour vers l’emploi de ceux qui s’en sont éloignés avec le temps. Et offre les moyens de démarrer ou de repartir du bon pied. « 75% des bénéficiaires de microcrédits en Aveyron ont connu une situation professionnelle précaire. Ce sont des personnes qui touchent les revenus sociaux -RSA, allocations chômage, allocations adulte handicapé…- ou des multi-actifs, qui cherchent un complément à quelques heures d’intérim par exemple », explique Ophélie Héliès, responsable bénévolat et développement à l’Adie Aveyron-Cantal-Lozère. « Ces gens-là créent leur entreprise pour créer leur propre emploi », reconstituer le lien social et la confiance en soi.
Leurs besoins sont souvent « tout petits » : 3 000 euros en moyenne, qui servent à financer un véhicule, le matériel ou le stock, l’entrée dans un local, un peu de trésorerie, le permis de conduire… « Tous ceux qui frappent à notre porte sont traités de la même manière », rappelle Ophélie Héliès, « que ce soit un bac +5 ou quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire, on répond en une semaine ». L’Adie tient compte des compétences de la personne, de sa connaissance du métier, du réalisme de son projet, ainsi que de son budget familial. « On accorde même des microcrédits aux gens fichés à la Banque de France ». L’association propose aussi un accompagnement, avant, pendant et après la création d’entreprise : « Gestion administrative, stratégie commerciale, hotline juridique… L’objectif est d’être autonome dans tous les aspects de l’entreprise ».
Texte : Mélisa Guendouzi
Photos : Franck Tourneret

Adie
41, rue Béteille – 12000 Rodez
Tél. 09 69 32 81 10