GÉRARD MARTY, L’art comme un dialogue
Parce que la passion et le talent n’ont qu’une vie, l’homme a banni le mot retraite de son vocabulaire. A 66 ans, il est plus que jamais au plus près du marché culturel local et porte plusieurs projets.
Intouchables. Inaccessibles. Hors de portée… Les adjectifs et autres expressions ne manquent pas pour définir ce que sont trop souvent les chanteurs, musiciens ou encore peintres qui revendiquent le statut d’artistes, vous savez ces hommes et ces femmes à l’égo quasi toujours surdimensionné. A ce titre, Gérard Marty incarnerait l’exception qui confirme la règle. Artiste il se revendique, homme de proximité, de contact et d’échanges il se revendique aussi et surtout : “Le dessin et le graphisme, j’y suis tombé dedans dès mon plus jeune âge et ça a duré C’est aussi pour toute ma vie. Une vie toujours en prise avec la réalité du quotidien”. Une vie qui a commencé un jour de l’année 1955 à Rodez, qui s’est un temps poursuivie du côté de Versailles et qui, depuis maintenant plus de 30 ans, s’égrène à Rignac, ville et territoire dont il est devenu, en partenariat avec le maire Jean-Marc Calvet, le médiateur culturel. Une mission qui justifie son implication permanente au plus près de ceux et celles qui se reconnaissent dans ce monde de la rue.
Gérard Marty est un dessinateur graphiste pour le moins éclectique – “du portrait au paysage naturel en passant par la paire de fesses…” – mais c’est aussi un homme de contact qui n’hésite pas à quitter son atelier installé à son domicile pour aller à la rencontre des gens du coin. Ceux des écoles, ceux des établissements psychiatriques, ceux des scènes et autres galeries d’exposition, histoire d’y animer des ateliers, histoire d’y observer et d’y entendre cette actualité qui est la source de son inspiration artistique. C’est aussi pour cela que les projets se bousculent encore et toujours sur les planches à dessin du sexagénaire. Il y a eu cette association avec Jean-Charles Couderc pour un travail à 4 mains sur ce temps fort que reste le festival Estivada qui sent bon l’Occitanie : “Mais il y a aussi ce grand projet qui a pour cadre les vitrines commerciales du centre-ville de Millau qui porteront les formes et les couleurs de l’art contemporain”. La preuve, si besoin était, que certains n’ont pas attendu que l’expression “street art” devienne à la mode pour donner vie et entrain au quotidien des citoyens des
territoires même les plus reculés.
Texte : Cyrille Costes – Photos : Franck Tourneret
GÉRARD MARTY
4, rue des Bleuets – 12390 Rignac
Tél. 06 87 22 47 01 | gerardmarty.blogspot.com