Go&live, pour découvrir le monde autrement
A 55 ans, Jean Burdin, président de « Go & Live », ne manque ni d’imagination ni d’ambition(s) pour faire de l’Aveyron le berceau de voyages pour découvrir le monde autrement.
Comment peut-on être à la tête d’un groupe leader dans son secteur d’activités en France tout en restant un homme de l’ombre ?
Jean Burdin : Pour moi, la situation que vous décrivez n’a rien de paradoxal. Je crois que l’on peut réussir sans faire de la communication à tout va. Pour ce qui me concerne, j’ai toujours préféré une communication bien ciblée.
Justement, tapons dans le mille et parlez-nous de ce groupe « Go & Live » dont le siège social est basé à Rodez.
J. B : Tout d’abord une précision. On parle des 60 ans, mais, en réalité, le groupe est beaucoup plus jeune. Il a été créé il y a tout juste quatre ans pour regrouper, sous une seule et même bannière, un nombre croissant d’entreprises dont la plus importante et la plus ancienne, en l’occurrence « Club Langues et Civilisation », a bien, elle, 60 ans.
« CLC », c’est d’ailleurs l’entreprise qui a justifié votre retour en Aveyron…
J. B : Oui, moi l’enfant né à Bourg-en-Bresse mais qui a grandi et commencé ses études à Rodez avant de les poursuivre à Toulouse. Je suis ensuite parti faire mon service militaire à La Réunion où je suis finalement resté 6 ans. Ce n’est qu’en 1990 que j’ai retrouvé la Métropole et Rodez. A la tête de « CLC », François Huc était à la recherche d’un directeur financier. Dix ans plus tard, quand il a fait valoir ses droits à la retraite, il m’a confié les clés.
Comment passe-t-on de la structure entreprise à l’entité groupe ?
J. B : Progressivement, étape par étape. Les rachats d’entreprises se sont succédé mais l’ensemble manquait de lisibilité pour nos clients potentiels. C’est la raison pour laquelle j’ai créé le Groupe « Go & Live » en 2013, groupe qui représente, après le récent rachat de « Sans Frontières », un ensemble de 10 marques différentes qui emploie 178 salariés, dont 122 à Rodez.
Comment, avec un tel profil, peut-on vivre caché, surtout en territoire rural comme le nôtre ?
J. B : Nous ne vivons pas cachés. Simplement, je crois aux valeurs aveyronnaises qui font du travail, du sérieux, de la cohérence, du travail d’équipe de vrais critères de réussite. Personnellement, je me considère plus utile et plus performant dans mes murs, à la tête de mes équipes, que sur la scène médiatique, fût-elle locale.
Les chiffres font de votre groupe une véritable industrie du secteur tertiaire. Si vous aviez un slogan à mettre en avant, quel serait-il ?
J. B : « Nos machines outils sont nos hommes et femmes salariés. Notre matière première, ce sont les enfants du monde et leurs familles ».
Et si vous deviez définir votre « produit fini » ?
J. B : Je parlerais d’une prestation qui vise à faire découvrir, aux familles de la planète, le monde autrement. Entendez par-là en terme de langues, de cultures et de tourisme.
Dîtes-nous alors quelle est votre potion magique ?
J. B : Juste les ingrédients car il ne faut pas trahir les secrets. Je parlerais de politique prix, de quantité et de qualité, d’innovations à la fois intellectuelles et technologiques.
Quelles sont vos prochaines ambitions ?
J. B : Continuer à grandir en fidélisant nos familles clientes. Étoffer notre offre de prestations pour faire de « Go & Live » un partenaire de tous les âges de la vie. Continuer à promouvoir l’image de la France à travers le monde. Rodez et l’Aveyron commencent à être connus dans le monde entier grâce au Musée Soulages. Notre objectif est de faire de « Go & Live » un autre repère du savoir-faire local.
Rue de la Comtesse Cécile
CS 33333
12033 RODEZ CEDEX 9 FRANCE
contact_web@goandlive.com
www.goandlive.com
Texte : Cyrille Costes
Photo : Michèle Sani