Jocelyn Petot , baroudeur d’un autre temps, d’un autre monde.
L’homme revient sur une vie où le talent pour la musique et la passion pour les chevaux lui ont fait faire le tour du monde. Une vie qui, si c’était à refaire, ne serait pourtant pas la même.
À 72 ans, Jocelyn pourrait revenir sur une vie bien remplie. Une vie professionnelle où le mariage entre talents musicaux et passion équestre s’est soldé par un voyage de noces de plusieurs années à travers le Monde entier. C’était l’époque de la rencontre avec Bartabas et la collaboration, 7 ans durant, avec le cirque Zingaro, le tout sur fond de musique tzigane. Il pourrait penser aux « Djiguittes du Causse », cette entreprise familiale dans laquelle il a embarqué son fils Pascal au début des années 2000. C’était le temps des spectacles équestres encore à taille humaine. Dans la tête de Jocelyn, les souvenirs voltigent, les dates se chevauchent mais un mauvais sentiment reste toujours en selle. L’homme ne se reconnaît plus dans le Monde qui est le sien aujourd’hui : « L’argent a tout faussé. Se battre dans un univers toujours plus concurrentiel et surtout plus réglementaire, ce n’est décidément pas mon truc. Nos camions vieillissent, nos chevaux vieillissent, tout s’éteint petit à petit ».
Comme une flamme qui vacille, le septuagénaire semble alors en bout de course. Comme rattrapé par les regrets : «Trappeur au Canada, voilà la vie qui m’aurait vraiment correspondu. Je ne suis bien que dans la vraie nature ». Inconsciemment, Jocelyn Petot se prépare sans doute à cette deuxième vie. Alors, quand l’hiver ressemble à antan, quand la neige veut bien recouvrir l’Aigoual voisin, il attend que la nuit tombe pour embarquer ses chiens de traineau pour une virée comme il les aime : « Seul dans la nature, comme ça je ne dois rien à personne… ».
Mais parce que tout a vraiment changé, parce que la neige se fait toujours plus désirer, Jocelyn Petot a déjà anticipé un plan C. Après les chevaux, après les chiens de traineau, l’homme se verrait descendre les Gorges des Raspes ou bien la Vallée de la Muse, seul à bord de son canoë. Histoire de savourer les panoramas exceptionnels offerts par Dame Nature. Chassez le naturel, il revient forcément… toujours au galop.
Avec son fils Pascal, Jocelyn Petot a créé les Djiguites du Causse, une troupe avec laquelle il propose un spectacle équestre et musical inspiré de l’Europe de l’Est.
En parallèle de leur activité artistique, Pascal Petot (le fils de Jocelyn) et son épouse Lydie élèvent des chevaux de pure race espagnole. Une passion commune qu’il mène depuis La Cavalerie sur le Larzac. Avec les poulains de leur jumenterie, baptisée De La Lidia, ils participent ainsi à des concours de modèles et allures, comme le championnat de France de Beaucaire.
Djiguites du Causse
Tél : 05 65 62 72 56 – 06 81 84 45 80
Jumenterie De La Lidia
Pascal et Lydie Petot
3 rue du Parrouget – 12230 La Cavalerie
Tél : 06 81 84 45 80
Texte : Cyrille Costes
Photos : Pascal Petot