Olivier Arnaudo – Créatif tout terrain
Designer d’espace, designer 3D, graphiste, scénographe, « maker »… Olivier Arnaudo surfe sur la vague du numérique pour donner vie à toutes formes de création.
La curiosité, l’esprit d’ouverture -le partage aussi- définissent assez bien son métier. Comme les « makers », ces bricoleurs nouvelle génération qui font avec les mains autant qu’avec les nouvelles technologies, Olivier Arnaudo aime apporter des idées nouvelles, tester, expérimenter… « Je ne m’enferme dans aucun statut », confirme-t-il, « Certains me qualifient de designer ; d’autres de scénographe, graphiste… Moi, je me dis créatif avant tout ».
« Certains me qualifient de designer ; d’autres de scénographe, graphiste… Moi, je me dis créatif avant tout ».
Son curriculum, long de plusieurs formations, apprentissages autodidactes et missions professionnelles, en atteste.
« La racine de mon travail, c’est la 3D. Après, j’ai monté mes briques par-dessus », explique le jeune Ruthénois, dont le talent s’exprime dans le monde du tourisme industriel, de la culture, de la déco, et même de la santé ! « J’ai modélisé certains bâtiments ruthénois – musée Soulages, palais de justice, MJC entre autres – pour le compte du Centre départemental pour déficients sensoriels, afin que les enfants et ados, accueillis dans la structure, puissent prendre conscience de leur relief par les mains ».
Olivier Arnaudo est aussi le metteur en scène de l’Espace Découverte de la centrale EDF de Montézic : « Bosser sur de grosses infrastructures est intéressant pour ma pratique ; le côté technique va bien avec la 3D ».
Il a également réalisé le décor des expositions Calder et Gutai au musée Soulages à Rodez ; de celle consacrée à l’Ile de Pâques au musée Fenaille ; et investira prochainement le musée Toulouse-Lautrec à Albi pour mettre en lumière les sculptures d’Alberto Giacometti. « Ce travail de scénographie » pour les établissements culturels « nourrit mon univers créatif », dit-il, « J’apprécie de me plonger dans le bain artistique, de comprendre les œuvres… Les sujets sont différents à chaque fois, mais le process est le même. Il faut se montrer discret, rester au service de l’exposition, et en même temps, trouver le détail -un élément de typo, une couleur…- qui viendra dynamiter l’ensemble et ne laissera pas les visiteurs indifférents ».
Texte : Mélisa Guendouzi – Photos : Franck Tourneret