Reprendre le chemin du travail avec Mobil’Emploi
Renouer avec la vie active
On dénombre en Aveyron de nombreux entrepreneurs sociaux, qui participent, parfois ensemble, à l’insertion sociale et professionnelle de personnes en difficultés. Chantiers d’insertion, associations ou plateformes solidaires, ces structures, qui maillent l’ensemble du territoire, proposent un contrat de travail ainsi qu’un accompagnement personnalisé. Elles peuvent aussi délivrer un coup de pouce financier ou mettre en œuvre une aide à la mobilité. Avec du sens et des valeurs, elles remettent ainsi l’économie au service de l’homme, et permettent à ceux touchés par le chômage de longue durée de renouer avec la vie active.
En pratiquant des tarifs accessibles, cette plateforme solidaire favorise la mobilité des Aveyronnais ; et facilite ainsi leur insertion sociale et professionnelle.
Les conseils ne reposent parfois que sur des gestes simples : utiliser les transports en commun ; apprendre à faire du covoiturage… « On fait de la dentelle en fonction des besoins des personnes, de leurs projets, mais aussi de leurs capacités », explique Armelle Molinier, coordinatrice de la plateforme de mobilité solidaire et départementale.
Créée en août 2015, Mobil’Emploi est une première étape vers l’autonomie des Aveyronnais confrontés à des difficultés de déplacement, faute de véhicule ou d’accès aux réseaux de transport. « Dans notre département, à dominance rurale, le tissu économique est très dispersé. Et il peut être difficile de trouver un boulot sans permis ou sans voiture ».
Pour permettre à ces candidats à l’emploi de reprendre le chemin du travail, la structure a développé trois métiers. En plus du conseil à la mobilité « au sens le plus large possible », Mobil’Emploi propose la location de scooters, voitures et fourgons, à des prix très modérés. « Un tremplin pour accéder ou se maintenir à un poste, d’autant que nos conditions le rendent accessible au plus grand nombre, y compris aux jeunes conducteurs ».
Mobil’Emploi porte aussi une activité d’auto-école itinérante et dispense des cours de code et de conduite à Rodez, Decazeville ou Millau. « Mais ce pourrait être n’importe où ailleurs si la demande était significative », précise Armelle Molinier. Les tarifs différenciés et réduits sont une première porte d’entrée pour ceux qui connaissent des difficultés financières. Mais ce sont surtout la pédagogie et l’accompagnement mis en place par la structure qui assurent le succès de cette initiative. « Chez nous, le permis est considéré comme une vraie formation. L’accent est mis sur les éléments théoriques du code et l’apprentissage de la conduite peut se faire sur une voiture à boîte automatique, plus simple à appréhender. On donne ainsi à tous les moyens de réussir et de retrouver une vie sociale et active ».
Texte : Mélisa Guendouzi
Photos : Franck Tourneret