Roland Cristal – La double vie de Roland Cristal et Monsieur Labro

Instituteur la semaine, DJ star le week-end, Louis Labro jongle avec passion entre la salle de classe et la scène.
Comment Roland Cristal est-il passé d’ovni musical sur Internet à incontournable des festivals comme les Vieilles Charrues ou Dour ? Si ses morceaux, entre techno naïve et musique traditionnelle, séduisent, il reste modeste : « Il y a au moins 80 % de hasard et une bonne grosse part de chance », confie-t-il.
Le succès de Vendetta en est un parfait exemple : « Un été, cinq ans après sa sortie, des fans l’ont jouée en boucle dans le camping d’un festival aux Pays-Bas. Ça a fait boule de neige. » Aujourd’hui, le morceau cumule des millions d’écoutes. Derrière cette réussite, Louis trouve toujours le temps de composer malgré un emploi du temps chargé. « J’ai commencé à sortir un morceau par mois sur Internet. Je crois que ça correspondait bien à ce que les gens attendaient », explique-t-il. Depuis, il a sorti trois albums. Si le destin a joué un rôle, son travail et ses collaborations ont été essentiels. « Des groupes et des DJ m’ont beaucoup aidés en passant mes morceaux dans leurs concerts, en parlant de moi et en m’invitant sur scène. » Toujours prolifique, il prévoit déjà un nouvel album pour l’année prochaine.
Un clown qui prend la musique au sérieux Sur scène, l’artiste séduit par son autodérision et son énergie déjantée. « Je ne suis pas un instrumentiste expert, mais je sais faire le clown. J’ai le droit à l’erreur, à chanter faux, à improviser. Ça rend le rapport à la scène plus léger », confie-t-il.
Et quel spectacle ! Ses concerts sont de véritables fêtes : le public saute, danse, sème des avions en papier géants. Entre vidéos en 3D absurde, matchs improvisés de badminton et la présence régulière de spectateurs sur la scène, l’absurde y est roi.
Les fans pourront le retrouver le 17 janvier 2025 au Bikini de Toulouse en compagnie de Dimension Bonus ou lors de La Nuit des Menhirs au Cabaret Sauvage à Paris, le 1er mars 2025, de minuit à 6 h. Une double vie entre passion et folie que Louis Labro mène avec brio.
Texte : Kevin Niloc – Photo : Paul Bellenfant