Auprès d’Angèle
Une nouvelle pousse fleurit à la table des Bras

Audrey Besson est issue de la lignée de restaurateurs la plus célèbre d’Aveyron la famille Bras.
Mais avec son hôtel-restaurant marcillacois, c’est dans la filiation de sa grand-mère Angèle, dite « mémé Bras », qu’elle veut se replacer. Une nouvelle pousse dans l’arborescence Bras, entre auberge ultra contemporaine et hommage aux cafés d’antan.
C’est une grande bâtisse de grès rouge aux volets blancs, au cœur du village de Marcillac-Vallon, dont la cour ombragée longe le Cruou. À l’intérieur, six chambres aux noms de fleurs, un bar en zinc où s’accouder, du mobilier de bois, du carrelage dans l’esprit bistrot, de la vaisselle vintage et de magnifiques lustres aux perles de verre très contemporaines.
Tout, dans la décoration de l’hôtel-restaurant, raconte l’esprit à la fois chic, moderne et authentique voulu par Audrey Besson.
En cuisine, le couple formé par Guillem Bach et Zoé Prudent – passés chez les Bras, bien sûr, et notamment à La Halle aux Grains à Paris – s’active pour traduire dans l’assiette l’essence du lieu, avec une cuisine très contemporaine qui multiplie les clins d’œil à la restauration populaire. Un exemple : les déjà fameuses « coquillettes de mémé Bras », où les pâtes de l’enfance sont enfermées dans une feuille de brick, pour faire filer les fromages à la façon d’une galette moelleuse. La carte – que Michel Bras a contribué à créer – est une relecture de la cuisine de nos grands-mères ; une cuisine de bon sens, entièrement faite maison à partir de produits locaux et de saison. Avec une mention spéciale pour les pâtisseries de Zoé, que l’on peut même emporter en format familial le dimanche. Autre fil rouge, les assiettes comme la décoration puisent leur inspiration dans le terroir viticole local : œufs farcis revisités à la sauce au vin, babas au vin rouge et sirop de cassis, Liadou sur les tables et corbeilles à pain découpées dans des barriques… Véritable ambassadrice de l’AOC, la carte des vins propose une cuvée de chaque vigneron et vigneronne du Marcillac.
Un portrait d’Angèle en tablier de cuisinière rappelle l’essence du lieu : un hommage à la grand-mère d’Audrey, et peut-être, finalement, à toutes les grands-mères. Celles qui souvent, ont transmis des saveurs à nulles autres pareilles, et le goût du partage.




















