Emmanuel Lacheret

La capoeira, art du corps et de l’esprit

Sport
09.09.2025
Emmanuel Lacheret

La capoeira est plus qu’une danse : c’est un art martial et une philosophie de vie.

En Aveyron, le mieux placé pour en parler est Emmanuel Lacheret –« Professor Pensador », de son nom de capoeiriste.

 

C’est adolescent, à l’occasion d’un voyage initiatique à Salvador de Bahia au Brésil, berceau de la discipline, qu’Emmanuel Lacheret découvre la capoeira. Dès 1991, il se forme à cet art par de nombreux allers-retours entre la France et le Brésil et via un long processus de transmission auprès du groupe brésilien « Guerreiros de SaoJorge » dont le « Mestre » Ary Reza Brava lui décernera le titre de « Professor ». En France, Emmanuel fonde l’association« Berimbaü d’Oc », développant dès 1999 les premiers cours de capoeira de la région toulousaine. Quelques années plus tard, le maître écuyer et créateur de la Route du Sel Jean-Yves Bonnet l’appelle pour lui confier la succession de son centre équestre à Salmiech, en Aveyron – sa deuxième passion depuis toujours. Emmanuel accepte et fonde « Capueval » en 2008, un concept unique mêlant académie équestre et capoeira.

 

La « capoeira Angola » qu’ilpratique est la plus traditionnelle, rappelant les racines africaines de cette danse de la liberté issue de l’esclavage. « Quand j’ai vu des capoeiristes pour la première fois, j’ai découvert des gens libres dans le sens noble, avec une maîtrise physique, émotionnelle, mentale, et même spirituelle qui dépassait le cadre du sport ». À la fois danse et art martial, la capoeira se pratique au sein de la« roda », une ronde au centre de laquelle s’affrontent danseuses et danseurs dans un jeu d’esquive, d’attaque, d’adresse et d’acrobaties porté parla musique – le tout, dans une philosophie de respect mutuel au sein du groupe.« C’est un art très complet qui mêle la lutte, la danse mais aussi la musique et le chant ». Car autour de la roda, les capoeiristes apprennent à chanter et utiliser les instruments de percussion traditionnels.

 

Emmanuel donne des cours dans toute la région, notamment à Capueval et au Monastère, deux soirs par semaine. Et il insiste : la pratique est ouverte à toutes et tous, à tout âge, débutants compris. « La capoeira permet à chacun de se renforcer, de se libérer, de repousser ses limites et surtout, d’apprendre à mieux se connaître. C’est une discipline thérapeutique ».

Photos : Fred Garrigues
Texte : Charlotte Izzo
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