Occimiel

Mais pour le raconter vraiment, il faudrait parler de la passion qui l'anime et de son engagement dans son activité, porté par des convictions environnementales et de santé, ainsi que par une belle philosophie de vie fondée sur le courage et la résilience.

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Plusieurs choses ont conduit Jérôme vers le miel les ruches de son père, ses études en agriculture biologique, sa vive volonté de devenir un jour son propre patron. Durant plusieurs années, il fait ses armes en amateur, puis s'installe comme apiculteur à titre principal en 2021.« Je suis parti de rien, je suis diabétique depuis l'enfance, je me suis installé dans des zones délicates, j'ai choisi le bio... Niveau difficultés, il y avait de quoi faire ! » s'amuse-t-il.« Mais je suis très fier d'être allé au bout de mon projet. Face aux galères, il faut s'adapter et avancer. Être vivant est une chance dont j'essaie de profiter chaque jour».

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Pour lui, le bio n'était pas un choix, mais une conviction chevillée au corps. « Je ne mets pas de produits chimiques reconnus cancérigènes dans mes ruches, ils ne se retrouvent donc pas dans le miel. Il était tout simplement hors de question que je rende les gens malades». Pour lutter contre le « varroa destructor », parasite des abeilles, Jérôme utilise donc des techniques plus contraignantes et onéreuses, mais naturelles et sans danger pour la santé.

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Sur les réseaux sociaux, il documente son travail au quotidien, expliquant sa démarche et ses produits, essayant de sensibiliser les consciences. Il vient par exemple de lancer un message d'alerte sur le fléau des frelons: « Je n'ai jamais vu une telle présence. Les pertes sont énormes et je suis obligé d'hiverner mes ruches dans le sud de la France pour les protéger. C'est un problème de santé publique, car après les abeilles, les frelons finiront par s'attaquer aux animaux et aux humains. On a besoin d'un plan national, maintenant».

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Aujourd'hui, ses deux cents ruches sont pour la grande majorité installées en Aveyron, mais Jérôme vise une implantation 100 % aveyronnaise. « La plupart sont chez des copains qui ont des terres ou sont agriculteurs. Mes miels pourraient s'appeler les « miels de l'amitié». Ça donne aussi beaucoup de sens ».

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Quant à ses abeilles, elles lui permettent de produire une grande diversité de miels, des plus fins et floraux aux plus forts en goût : miel de sainfoin du Larzac, miel de châtaignier d'Aubrac, miel de bruyère blanche, miels poly-floraux de fleurs du Causse ou de fleurs de prairies au printemps... Autant de miels vivants et aux multiples propriétés. Jérôme propose aussi d'autres produits sortis des ruches: bonbons, cosmétiques, bières ou limonades en partenariat... Ainsi qu'une belle surprise, prévue pour 2026.

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