Les Horts de Walhalla

Une passion hors du commun dont elle a fait son métier en 2008, et qu'elle mène avec détermination à sa façon, entre partage avec les autres et proximité avec ses oiseaux de proie.

« Quand j'ai découvert mon premier oiseau, j'ai été piquée au vif. Ça a été une émotion forte, qui est toujours restée depuis », raconte Isabelle. « On ne sort pas des animaux domestiques, ce sont des oiseaux sauvages, des prédateurs millénaires. Il n'y aura jamais oubli que c'est à nous de nous adapter à eux. On n'est pas leur dominant, on doit en faire des partenaires. Tout l'enjeu de l'affaitage, c'est de gagner cette confiance mutuelle ».

Dès lors, le métier de fauconnière a plusieurs visages. L'effarouchement, d'abord, fait fuir les pigeons et les étourneaux pour réduire et réguler leur population dans les zones où elle est trop élevée. La formation, ensuite, avec une offre allant de l'initiation jusqu'à la professionnalisation complète, guidée par l'envie de partager ses sensations avec les autres. Une envie que l'on retrouve aussi dans les promenades suitées qu'Isabelle propose, durant lesquelles on peut expérimenter la réception des rapaces en vol.

Le spectacle en itinérant, enfin, avec des démonstrations lors des fêtes médiévales, ou à l'occasion de toute festivité pour les particuliers et les collectivités - mariages, anniversaires, festivals... Son spectacle « La fauconnière au féminin » est une représentation 100 % féminine, part d'une réalité historique : « Ce n'est pas nouveau : les femmes aussi ont fait tourner l'économie. C'est un hommage à ce qu'ont fait nos aïeules au fil du temps. » Si aujourd'hui, elles sont peu de femmes à gérer seules une activité de fauconnière, Isabelle prouve que c'est possible. Hasard ou pas, elle nous raconte d'ailleurs que ses rapaces sont des espèces nocturnes, et que si les mâles sont si rapides et plus efficaces en effarouchement, on leur préfère souvent les femelles, plus grandes et vindicatives, quand il s'agit de chasser...

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