Clinique Barber

Son fondateur, Ramaz Avdalian, casse les codes du salon de coiffuretraditionnel tout en cultivant un grand professionnalisme. Sa recette du succès :beaucoup de travail et de bonnes idées.

Bien qu’il force l’admiration et le respect, Ramaz n’aime pas raconter son parcours de vie dans les médias. Alors nous dirons seulement que son histoire individuelle a croisé la grande histoire, celle des guerres et des migrations, et que, parti de rien, il a tout gagné à la force de sa détermination et de beaucoup de travail. Diplômé en gestion de PME puis en marketing, il décide de passer aussi un CAP coiffure.« Je voulais allier mes deux passions, la coiffure et l’entrepreneuriat, et c’est ce mélange qui est à l’origine du projet ». Le (très) jeune homme – puisqu’il est né en1999 – se lance donc dans la création de « Clinique Barber ». Étude de marché, conception d’une identité, travaux pour une décoration « chill et sobre » à son image, recrutement de salariées dès l’ouverture... Ramaz fait tout lui-même, tout ejonglant avec ses études. « J’ai ouvert mon salon fin 2021, avant même d’avoir mon diplôme : ce n’était jamais arrivé » s’amuse-t-il.

Et le succès est immédiat. D’abord, grâce au grand professionnalisme de Ramaz et de son équipe dans les coupes homme et femme. S’il a parfois une image de barbier ou de « coiffeur des jeunes », il ne se limite pas à cela, ambitionnant au contraire de coiffer tout le monde, des lycéennes et lycéens jusqu’aux personnes âgées qui viennent chaque semaine. Ensuite, avec le concept unique et nouveau d’une salle de cinéma privée, qui permet notamment de patienter pendant la pause des couleurs,ou aux enfants d’attendre leurs parents.

Mais là où Ramaz excelle, c’est dans la communication. L’année dernière, on a par exemple vu « Clinique Barber » sur tous les évènements sportifs. « Nous sommes devenus partenaires des clubs, nous avons coiffé les joueurs et organisé plein d’évènements ». Et le jeune chef d’entreprise déborde d’idées – l’on pense notamment au buzz du 1^eravril avec la (fausse) venue de Paul Pogba à Rodez, qui lui a valu une foule amassée devant le salon, ou encore au jeu de la roue dans lequel on pouvait gagner une coupe gratuite... ou la boule à zéro.

Hyperactif et passionné, Ramaz bouleverse les codes de la coiffure en Aveyron. Il continue aussi d’étudier, affichant fièrement ses diplômes et se consacrant pleinement à son salon et ses projets. « On me demande souvent pourquoi je ne sors pas : j’ai trop vu ma famille galérer, je suis ici pour travailler. Et je m’amuse beaucoup comme ça ».

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