La Ferme de Recoules

Le fromage est dans le pré

Alimentaire
06.06.2025
La Ferme de Recoules

C’est l’histoire d’une ferme qui vit et se transforme avec les générations :

Des décennies d’élevage de vaches laitières en conventionnel, une transition en bio, et enfin l’arrivée de la transformation laitière avec l’installation des enfants. Et un produit qui s’annonce phare : « l’Abbatiou », un petit fromage cendré en forme de vitrail, hommage à l’œuvre voisine de Pierre Soulages.

Benoît Anterrieux a grandi ici, sur la ferme de ses parents. Installé à leurs côtés en 1995, il continue seul à leur départ à la retraite, remplaçant le troupeau de Prim’Holstein par des Abondances – une race atypique en Aveyron, mais bien à sa place sur les terrains en colline de Recoules – et prenant surtout le virage du bio en 2017. « Le mode de fonctionnement conventionnel ne me correspondait plus, je voulais remettre les vaches dans les prés ».

 

Enfant, sa fille Barbara n’était pas très intéressée par la ferme paternelle, mais au fil de ses études de biologie puis de technico-commerciale, quelque chose l’a finalement ramenée vers l’origine : le monde agricole. Contrairement à elle et malgré un cursus professionnel tourné vers les bureaux d’études, son compagnon Martin Albes pyavait toujours rêvé de s’installer comme agriculteur – il faut dire qu’il est petit-fils et neveu de paysans. Alors ensemble, Barbara et Martin ont décidé de se former à la Chambre d’Agriculture puis en transformation laitière et fromagère à Aurillac pour rejoindre récemment Benoît avec cette nouvelle activité.

 

« Nous voulions aller jusqu’au bout du processus en transformant le lait produit sur la ferme »explique Barbara. Laboratoire, magasin, élaboration des produits et charte graphique : le jeune couple a construit son projet de A à Z. Résultat : des produits frais (yaourts, faisselle et fromage blanc) et deux fromages dans l’esprit cabécou (« le Palichot », et« l’Abbatiou », hommage aux célèbres vitraux de Conques) qu’ils vendent en direct à la ferme et sur les marchés d’Espalion et de Saint-Cyprien.

 

Si Benoît regarde « le projet des jeunes » sans y mettre le nez, il est très fier de ce nouvel élan ; une proposition intergénérationnelle, locale et en agriculture biologique qui fait vivre le territoire.

Photos : Fred Garrigues
Texte : Charlotte Izzo
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