Ezilda Pélissier

Dans l'œil d'Ezilda

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24.11.2025
Ezilda Pélissier

Ézilda est une jeune photographe aussi discrète que talentueuse.

Originaire de Montsalès, petite commune aveyronnaise à quelques encablures de Villeneuve, elle s'exprime aussi bien dans la photographie de presse que dans la création d'univers visuels pour les entreprises, avec une approche de reportage qui lui est propre. Elle vient d'exposer sa brillante et émouvante série de portraits « À demeure » hommage à ses grands-parents au festival Phot'Aubrac.

Ézilda découvre la photographie avec l'appareil de sa mère, à l'adolescence. À l'âge où l'on se construit, elle se trouve dans la photographie. Bac pro photo en poche, elle intègre l'ETPA de Toulouse pour une licence professionnelle aussi enrichissante du point de vue technique qu'artistique. À Paris, elle part apprendre le portrait de presse, qui devient son domaine de prédilection. «J'aime particulièrement le travail du portrait. En presse, s'ajoute l'adrénaline de trouver vite son angle et sa lumière ». C'est le covid qui la ramène entre Toulouse et l'Aveyron, où elle s'installe comme photographe indépendante en 2020.

Depuis, de nombreuses entreprises - Hollis, Pistache, Le T-Shirt Propre, Fertilaine, Maison Pouget (pour ne citer qu'elles) - font confiance à son œil pour leur communication visuelle. Et on reconnaît bien son style dans sa démarche de reportage : au-delà de la photo de produit, Ézilda saisit l'humain et les coulisses des marques. « J'aime raconter des histoires vraies, valoriser celles et ceux qui sont au cœur des entreprises, retranscrire le quotidien avec mon regard, en cherchant le naturel, l'authentique». Quelques fois par an, Ézilda promène aussi son objectif dans les mariages, avec cette même approche : enregistrer les petits détails, capturer les émotions, raconter les moments de vie.

En septembre, elle a présenté « À demeure » au festival Phot'Aubrac. La série de portraits met en scène des personnes âgées chez elles, dans leurs intérieurs paysans figés dans le temps. Tapisseries fleuries, lourds meubles en bois, poêles en cuivre suspendues aux murs des cuisines, nappes en toile cirée : tout, dans ces maisons anciennes, fait écho aux lieux de nos enfances rurales - et c'est certainement la raison pour laquelle ces portraits silencieux nous touchent autant. La jeune photographe a d'ailleurs pensé cette série comme un travail de mémoire, face à une réalité brute : dans quelques années, ces univers sont voués à disparaître. Alors elle en saisit avec sensibilité l'étonnante douceur et la poignante authenticité, rendant hommage à ces visages et mains ridées après une vie dédiée au travail de la terre.

Photos : Franck Tourneret
Texte : Charlotte Izzo
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