SOBAC
Quand l’intuition de Marcel Mezy devient technologie fertile

À partir d’une intuition simple, la force des sols vivants, Marcel Mezy a mis au point un fertilisant naturel, capable de régénérer durablement la terre.
À partir d'une intuition simple, la force des sols vivants, Marcel Mézy a mis au point un agrégat fertilisant naturel, capable de régénérer durablement la terre. De cette découverte est née SOBAC, qui, en quelques décennies, a quitté les champs du Causse Comtal pour s'imposer comme une référence agricole innovante, aujourd'hui diffusée bien au-delà des frontières françaises.
Tout commence sur le Causse Comtal, où Marcel Mézy garde ses moutons et observe que la terre, sous les arbres, paraît plus souple. Le secret se cache dans les feuilles mortes qui nourrissent le sol. Plus tard, auprès de ses chevaux, il mesure l'apport du fumier pour la fertilité. De ces constats simples naît une conviction : la nature possède déjà ses propres solutions.
Animé par cette intuition, il expérimente seul, mélangeant divers composts dans des fosses. De ces tâtonnements émergent des formulations capables de transformer la matière organique en humus fertile. Ce savoir-faire donnera naissance à Mezargus, puis à la SOBAC, créée en 1992 avec son fils Christophe et les frères Fabre, pour diffuser ces composts innovants.
Les premiers produits lancés, Bactériosol, concentré de micro-organismes qui dynamise les sols, et Bactériolit, additif qui transforme les effluents en humus tout en optimisant l'usage de l'azote, sont toujours fabriqués localement. Leur réputation s'est construite directement sur le terrain, grâce aux résultats visibles et au bouche-à-oreille entre agriculteurs.
En 2006, les premiers tests scientifiques confirment leur efficacité et révèlent la richesse d'une composition unique : 16 plantes, 8 essences d'arbres, des composts végétaux et animaux longuement maturés. Ensemble, ils stimulent l'activité microbienne et favorisent la formation d'agrégats fertilisants. Chaque application apporte des milliers de souches capables de s'adapter à une grande diversité de sols et de climats.
Des fosses aux laboratoiresÀ mesure que la demande progresse, Manon intensifie la production, tandis que la SOBAC en assure la commercialisation et le développement. En 2016, ils se dotent d'un pôle recherche et d'un laboratoire d'analyses. D'abord dirigé par Pauline Blanc, il est rejoint par Chloé Pizzutto, biologiste et petite-fille de Marcel Mézy. Aujourd'hui, quatre ingénieurs y travaillent à plein temps dans un but précis : développer des outils et des analyses de sols pour les agriculteurs et contrôler la qualité. Déployée à l'international (Irlande, Angleterre, Grèce...), Sobac permet à des milliers d'agriculteurs de sortir de l'agriculture biologique, longtemps dépendante des intrants chimiques. Mais les mentalités évoluent : « chercheurs et agriculteurs reconnaissent désormais l'importance d'un sol vivant ».























