Terres Cuites de Raujolles – Retour à la tomette
Les terres cuites et les faïences de l’entreprise de Creissels signent les plus prestigieuses architectures dans le monde entier. Mais Patrice Rivière le constate et s’en réjouit : la tendance est à la simple beauté de la terre cuite naturelle.
Hôtel des Invalides, Musée du Louvre, palaces japonais ou monégasques, villas de Bervely Hills et de la Côte Est, on n’en finit pas de détailler les chantiers où l’entreprise a été choisie pour sa maîtrise de la terre cuite et de la faïence. Et avec la tendance actuelle du retour à la simplicité du carreau de terre cuite, Terres Cuites de Raujolles revient à ses racines presque bicentenaires…
« Ce retour vers la terre cuite naturelle est amorcé depuis plusieurs années en Californie, dit Patrice Rivière, à la tête de l’entreprise dont il a hérité. C’est une tendance internationale, c’est ce que nous a demandé le Roi de Jordanie pour son nouveau palais. Il y a une prise de conscience générale : le bling bling c’est fini. » Les sols d’aujourd’hui seront donc fabriqués à partir de cette argile si particulière que l’on trouve autour de Millau, extraite de couches du Jurassique datées de 180 millions d’années.
« On trouve dans sa composition des coquilles, des particules de fer, du soufre, du mica, c’est ce qui en fait sa couleur et sa beauté brute qui séduit nos clients, » précise Patrice Rivière. La tomette marseillaise, dans toute sa simplicité, séduira les nostalgiques des années 30 et ceux qui apprécient ses vertus d’isolant thermique. Et pour répondre à cet engouement annoncé, Patrice Rivière a stocké 20 000 tonnes d’argile, l’équivalent de 80 années de commandes.
Texte : Charles Rivoli – Photos : Fred Garrigues