Le Coq de la Place

Une recette simple qui fait le succès de l’institution ruthénoise au pied de la cathédrale.

Benjamin Bergès est un « pur produit de la restauration ». « J’ai eu mon premier bouquin de pâtisserie à 8 ans, et je n’ai plus décroché depuis », explique-t-il. Après un beau parcours de formation classique – école hôtelière, expériences en France et à l’étranger en passant par des palaces et étoilés Michelin – l’envie de vivre près de sa famille le fait revenir ; en 2014, il reprend Le Coq de la Place. De treize ans son cadet, Antoine se destinait plutôt à l’univers du sport, mais s’est fait rattraper par la passion de son grand frère. D’abord saisonnier, il gravit tous les échelons pour trouver sa place aux commandes aux côtés de Benjamin.

Ensemble, ils décrivent le Coq de la Place comme un « restaurant non conventionnel » : une cuisine bistronomique aveyronnaise mais qui ne s’interdit rien, savamment mélangée à une vie de bistro de quartier. Bref, « un endroit où l’on vient boire un coup, et où l’on se retrouve quatre heures plus tard à table avec un dijo sans avoir vu le temps passer ». Et où l’on se défend surtout de tout concept, prônant plutôt un retour aux fondamentaux : la simplicité, l’accueil et la convivialité, la bonne cuisine, le bon vin et beaucoup de partage.

Fervent défenseur des métiers de la restauration, Benjamin insiste sur les savoirs que lui et son équipe s’efforcent d’acquérir et de transmettre. « Notre boulot, c’est d’expliquer les cépages, le café ou l’origine de la viande, d’être en perpétuel apprentissage autour de nos produits ». Avec un accent particulier mis sur le vin et la viande, soigneusement sélectionnés et souvent exceptionnels. En retour, les deux frères confient « découvrir chaque jour quelque chose ou quelqu’un qui nous fait voyager. Des politiciens, des écrivains, des ouvriers... Tout cela donne une grande richesse intellectuelle à notre métier ».‍

Le Coq de la Place