Il Était une Feuille – La peinture sur feuille pour se rapprocher de la nature

Dès la devanture on ne peut être qu’intrigué par ses tableaux peints sur différentes essences d’arbre. Le montage sous cadre est fait de telle sorte qu’on a l’impression de regarder ces paysages par le trou de la serrure. Christine a peint toute sa vie sur des lauzes puis sur feuille. « C’est quand même plus facile à déplacer » dit-elle malicieusement. Trois cent soixante cinq jours par an, elle peint pour assurer le stock qui s’écoule au gré des salons où elle expose, et bien sûr dans sa boutique.

Il faut dire qu’il y a du travail entre le choix des feuilles dans les forêts juste avant l’automne, et l’exposition de l’objet fini. Il faut en effet mettre la feuille dans un bain fixateur-stabilisant, puis la mettre sous presse, réaliser le motif qu’elle fait sans modèle. Ensuite le travail d’encadrement permet la mise en valeur. Son mari l’a rejointe, mais lui aime peindre des oiseaux, ce qui enrichit la collection.

Son plaisir Christine Caboche-De Falco le prend à dessiner à l’huile, en miniature, en respectant le support, c’est-à-dire en suivant les nervures. C’est ainsi qu’elle fait correspondre l’arête d’un toit avec cette ligne naturelle.

Si vous passez dans les alentours, arrêtez-vous. Il est facile de retenir le nom de sa boutique qui est le début du poème de Robert Desnos : « Il était une feuille, ligne de vie, ligne de chance, ligne de cœur… »

Texte : Jack Japisi – Photos : Fred Garrigues