Kyrillos – Un talent spontané pour l’aquarelle

Cyrille Hurel a posé sa palette sur le plateau de l’Aubrac pour peindre, à l’aquarelle, le plateau et son atmosphère si particulière.
Sa boussole est étroitement guidée par ses émotions. Sa passion pour les grands espaces se devine en effet dans le choix de ses pérégrinations sur l’Aubrac, où il vit depuis dix ans, ou en Scandinavie, un bout de terre qui le fascine et qu’il rejoint souvent. Cette curiosité authentique et cet intérêt sincère pour la nature sont aussi le moteur de son imagination et d’un parcours artistique qu’il trace humblement depuis quelques mois.
Directeur d’école, installé à Saint-Rémy-de-Montpeyroux, Cyrille Hurel s’est récemment mis à l’aquarelle. « Je viens du monde de la photo », explique-t-il, « J’ai longtemps été pigiste pour des magazines d’architecture… Mais j’ai toujours eu cette envie de taquiner le pinceau ».
« J’ai longtemps été pigiste pour des magazines d’architecture… Mais j’ai toujours eu cette envie de taquiner le pinceau. »
C’est finalement dans le cadre de son métier d’enseignant, avec un carnet botanique et littéraire réalisé avec ses élèves, qu’il a fini par prendre le chemin de sa vocation.


C’est finalement dans le cadre de son métier d’enseignant, avec un carnet botanique et littéraire réalisé avec ses élèves, qu’il a fini par prendre le chemin de sa vocation.
Aujourd’hui, Cyrille Hurel a créé une petite entreprise, qu’il qualifie d’artisanale, pour lever le voile sur des peintures la plupart du temps brouillonnées en rando. « L’aquarelle a un côté évanescent, nomade, dans le même registre que l’appareil photo que l’on balade autour du cou. C’est aussi une activité socialisante : dessiner à l’extérieur permet de nouer des liens très facilement ».
L’artiste prolonge généralement le plaisir à la maison, avant de confier à la société ruthénoise Burlat le soin d’imprimer ses œuvres sur un beau papier, format carte postale ou affiche. « Mon inspiration, c’est le plateau de l’Aubrac », rappelle-t-il, « J’ai dessiné ses paysages, son atmosphère, à travers une série sur la botanique et un travail sur les brumes. J’ai aussi revisité le taureau de Laguiole de façon un peu plus graphique. Cette année, je vais me concentrer sur l’architecture vernaculaire et les burons ».
Texte : Mélisa Guendouzi – Photos : Fred Garrigues