TRANSMISSION RÉUSSIE POUR LA JOAILLERIE TRUEL-NOGARET
Si pour beaucoup de jeunes le choix d’une orientation professionnelle est difficile, c’est une évidence pour certains. Très jeune, Laure Nogaret savait qu’elle voulait devenir joaillière.
Lorsqu’on interroge des enfants, nombreux sont ceux qui se voient pompier ou infirmière quand ils seront grands. Dans la cour de récré, Laure Nogaret rêvait déjà du métier de joaillier. Émerveillée devant les bijoux, elle était surtout fascinée par leur fabrication. Après son baccalauréat, la jeune femme a passé un CAP en arts du bijou à l’Institut de bijouterie de Saumur, fait deux ans d’apprentissage en joaillerie au CFA Clément de Pémille de Graulhet en alternance avec une bijouterie de Toulouse, passé un CAP de sertissage à Saumur en alternance avec la bijouterie Truel à Decazeville et suivi un brevet professionnel de gémmologie, toujours à Saumur. Une formation très complète et plusieurs expériences professionnelles qui lui ont permis de se perfectionner dans tous les aspects du métier.
En 2015, l’opportunité de reprendre la bijouterie Truel à Decazeville s’est présentée. Redoutant que le costume d’entrepreneuse soit trop grand pour elle, la jeune fille a opté pour une location gérance de manière à bénéficier de l’accompagnement de son maître d’apprentissage pendant plusieurs mois. Aujourd’hui, Laure Nogaret emploie trois salariés (deux personnes à l’atelier et une vendeuse) ainsi qu’une apprentie. Que des femmes représentant toutes les générations de 20 à 60 ans. La boutique vend, fabrique, répare et transforme les bijoux. Une polyvalence qui attire des clients de tout le département et même de plus loin. Il faut dire que le large choix de pierres précieuses et de pierres fines fait également à sa notoriété.
Le savoir-faire de la joaillière est reconnu, à tel point que plusieurs bijoutiers lui sous- traitent la fabrication ou la réparation de bijoux. Laure Nogaret compte bien développer ce secteur, revigoré par la quête d’authenticité de la clientèle qui comprend que la transmission d’une bague, l’achat d’un solitaire ou d’un collier de perle représente l’antithèse des objets jetables plébiscités par la société de consommation. « Il y a un coté affectif dans le bijou, qu’on l’achète pour faire un cadeau ou qu’on le fasse réparer parce qu’il représente une histoire, déclare Laure Nogaret. Lorsqu’on transmet un bijou, c’est comme un fil rouge qui relie les générations entres elles. C’est cette notion de partage, de continuation et d’héritage symbolique qui me plaît. »
Crédit photo : Fred Garrigues
TRUEL-NOGARET JOAILLIER
5 place Wilson 12300 Decazeville
Tél. : 05 65 63 52 55
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