Jean Christophe Saubaux – Musher : un métier qui a du chien !

Bac littéraire en poche, le Ruthénois, aujourd’hui quadragénaire, envisage une carrière dans le domaine agricole avant de se retrouver animateur au Royal Aubrac, bâtisse légendaire du plateau. « J’avais 18 ans et c’est là que j’ai rencontré les chiens huskies. Et puis tout s’est fait naturellement… » J.-C. (c’est son surnom) sourit dans sa barbe, évoquant ce lointain et en même temps si proche souvenir.

Puis le Royal Aubrac ferme et J.-C. récupère simplement les chiens. Dès lors, il trace sa piste, passe le diplôme d’état « attelage canin », intervient pour diverses structures et se met à son compte avec une meute de vingt-cinq chiens, emmenée par son leader Jackpot, un Alaskan croisé chasse.

« Je fais environ 200 jours de sortie par an, en traîneau à patins et en traîneau à roues. Celui-ci permet de se balader sans neige et cela plaît beaucoup à la clientèle essentiellement familiale. Mais je fais beaucoup attention à la charge de travail de mes chiens, ce sont des athlètes qui tirent des poids de 500 kilos (traîneau à roues, 12 à 14 chiens, quatre personnes à bord). Ce n’est pas rien ! »

Mais J.-C. (qui travaille avec un ami musher, Laurent, 22 chiens) n’est pas qu’un simple conducteur qui guide. En effet, avec lui et grâce à lui, les clients participent à la vie de l’attelage, ils touchent les chiens, ils peuvent même s’initier à la conduite d’attelage – ce qui requiert un minimum de condition physique.

Bref, cet hiver, avec ou sans neige (on la souhaite quand même!), il ne faut pas hésiter à réserver une randonnée canine attelée.

Texte : Jean-Philippe Roux – Photo : Fred Garrigues