Daniel Faribeault, chef d’entreprise et auteur
Avec In Vino Veritas, Daniel Faribeault, directeur d’entreprises mais aussi auteur, fait plonger le lecteur dans le Rodez de 1309. Une autre BD est déjà dans les cartons. Nous serons alors en 1533 et il sera question d’un certain François 1er.
Daniel Faribeault aime l’Aveyron. Cela se voit. Cela s’entend. Cela se sent. Ou plutôt se ressent. Dans ce département qu’il a découvert en saisissant, une fois la quarantaine venue, une opportunité professionnelle, il apprécie la qualité de l’accueil dont il a fait l’objet. Il défend un territoire beaucoup plus ouvert sur l’extérieur que l’image qu’on lui donne trop souvent. Il reconnaît dans les Aveyronnais des gens qui ont voyagé et qui ont l’ouverture d’esprit qui va avec. « Peut-être le vécu des Bougnats de Paris de retour au pays », glisse-t-il discrètement. Daniel Faribeault ne fait pas de bruit. Responsable des concessions automobiles Citroën de Rodez et Figeac, il est à la tête d’une équipe d’une soixantaine d’employés qu’il considère plutôt comme des partenaires. Comme des collaborateurs qu’il dirige et qu’il manage intelligemment. Efficacement. Sans tambour ni trompette mais avec réussite. Un tel professionnalisme ouvre forcément des portes ailleurs. Daniel Faribeault les a toujours refermées. L’homme, originaire de Mayenne, est bien en Aveyron et il compte bien y passer sa retraite. À 63 ans, il pourrait savourer un repos bien mérité. Non, il préfère continuer, au moins deux ans encore. Tout simplement parce qu’il est bien dans son boulot et il ne s’en cache d’ailleurs pas. Et franchement, une telle sérénité fait plaisir à voir. Surtout que des projets existent pour 2017. Des nouveautés vont venir enrichir les gammes actuelles. Alors le dirigeant va pouvoir continuer à mener une politique qui a fait ses preuves. Une politique basée sur les lourds investissements réalisés en terme de formation des salariés, qu’il s’agisse de formations technique mais aussi de formations commerciales. Une politique basée aussi et surtout sur une communication différente : « Bien sûr nous sommes partenaires des grands clubs sportifs de l’Agglo. Mais je crois que le business peut aussi aller de pair avec les notions de solidarité et de culture que porte ce département ». Un don de véhicule à l’association locale des Restos du Cœur par-ci, les réceptions du « pro » de la communication qu’est Jacques Séguéla ou encore celle d’un certain Luc Ferry en conférencier d’un jour par-là, la concession de la marque aux chevrons a souvent été un carrefour d’échanges privilégiés.
L’automobile et la carrière qui va avec ne sont pas les seules raisons de vivre de Daniel Faribeault. Il y a d’abord la famille. Il y a aussi la lecture qu’il affectionne particulièrement. Il y a surtout l’Histoire qui est une véritable passion. Et puis il y a l’écriture. Un premier roman, « Le Douanier », est sorti en 2005 : « Ce premier essai aurait du être une BD mais je n’ai pas trouvé le bon dessinateur. Je me suis lancé un pari et je me suis fait plaisir. Le livre n’a pas eu un grand succès mais peu importe. L’envie de continuer était là ». Le bon dessinateur, celui avec qui on échange, celui qui apprend à vous connaître, celui qui est capable de mettre des mimiques là où vous n’arrivez pas à mettre les bons mots, Daniel Faribeault l’a enfin rencontré. La BD, qu’il avait déjà écrite, est sortie des cartons. « In Vino Veritas », c’est son nom, est un polar moyenâgeux, écrit sous forme de fiction, qui mêle personnages ayant existé avec ceux sortis de l’imagination de l’auteur. Une fiction qui fait plonger le lecteur dans les arcanes et les bas-fonds du Rodez de l’an 1309 : « Le pape Clément V invite sa famille à lui rendre visite. Son neveu, Bertrand de Got, fait étape à Rodez avant de rejoindre la Cité des Papes. Il y est assassiné ». Daniel Faribault n’en dira pas davantage. Tout ce que l’on sait, c’est que la quarantaine de pages de la BD suffira à résoudre l’enquête. Ce que l’on sait aussi, c’est que l’entrepreneur auteur a déjà remis ça. En deux tomes s’il vous plaît ! Nous sommes en 1533 et il est cette fois question d’un certain François 1er. Ce que l’on comprend surtout, c’est que Daniel Faribeault ne s’ennuiera pas une fois la retraite venue. Quand elle s’écrit comme ça, c’est beau la vie.
Texte : Cyrille Costes
Photos : Franck Tourneret