LE JARDIN CHOCOLAT – Faiseur de chocolat en Aubrac

Torréfacteur de fève de cacao, Cédric Da Costa Faro a choisi l’Aubrac pour y installer sa famille, ses machines et sa passion. Rencontre.

« Aujourd’hui, je me définis comme un faiseur de chocolat. Celui qui est capable de donner du temps au temps pour donner une seconde vie aux fèves de cacao et en tirer tous les arômes et toutes les saveurs possibles. Celui qui obtient des résultats toujours différents selon la saison, l’inspiration ou l’humeur du moment. Et tout ça avec un minimum d’additifs si ce n’est un brin de sucre, bio bien-sûr, et une pincée de piments et autres fleurs ». Quand Cédric Da Costa Faro commence à parler de fabrication de chocolat, il ne s’arrête plus. Il ne contient plus toute cette passion qui l’anime face à cette alchimie. Une alchimie qui, en quelques jours seulement, permet de transformer ces fèves venues d’Amérique du Sud, d’Afrique de l’Ouest ou d’Inde en tablettes de chocolat noir et autres coffrets de dégustation.

Mais ce qui frappe aussi chez ce torréfacteur, c’est son bien-être. L’homme apparaît en phase avec son environnement naturel et verdoyant à souhait. Celui qui est passé par Montpellier, la Lozère, la Haute-Loire ou encore Toulouse, semble avoir trouvé aux portes de l’Aubrac aveyronnais une solution à son équation. Comment concilier un projet professionnel avec un choix de vie qui lui a si longtemps échappé. Cette solution s’appelle Valesques, un lieu-dit sur la commune de Castelnau-de-Madailles : « Ici, tout est vrai, tout est naturel. Je nage au quotidien dans un bonheur permanent ».

En attendant de mettre en pratique quelques-unes des mille idées qui le parcourent – « Je compte bien associer la flore locale à mes productions » – , il travaille à la rénovation du corps de ferme qu’il habite aujourd’hui avec son épouse et ses deux derniers enfants. L’objectif consiste à se réserver un atelier qu’il compte bien ouvrir à la visite, désireux de partager les secrets de la torréfaction. « Nous ne sommes plus qu’une vingtaine de professionnels en France », conclut-il.

Texte : Cyrille Costes – Photo : Elodie Lachâtre