Luis Canteiro – Toute une vie au château

Entre Luis Canteiro et le château de Sévérac, c’est une longue histoire. Cela fait 35 ans que ce maçon spécialisé dans les monuments anciens et historiques apporte sa pierre à l’édifice, pour redonner vie à ce qui n’était qu’une ruine.
De l’église de Mur-de-Barrez à l’Abbaye de Sylvanès en passant par Rodez et sa cathédrale et sa Chapelle Royale, sans oublier Conques et son Abbatiale Sainte- Foy, la Chartreuse à Villefranche et le Pont-Vieux à Espalion, l’Aveyron et ses monuments emblématiques n’ont plus aucun secret pour Luis Canteiro. Cet artisan installé à Figeac se sent comme chez lui en Aveyron. C’est là qu’il a trouvé son âme sœur, c’est là qu’il a connu ses premiers chantiers en tant que salarié.


Nous sommes en 1987 et le château de Sévérac, longtemps classé non restaurable, est désormais propriété de la commune. Une association, Les Amis du château, se crée et décide de lancer l’œuvre de restauration. Luis Canteiro, alors âgé de 25 ans, s’en souvient comme si c’était hier : « Ici, à plus de 800 mètres d’altitude, nous étions dans un véritable champ de ruines. Tout était à reconstruire ».
Trente-cinq ans plus tard, le jeune sexagénaire, aujourd’hui patron de la société portant son nom, savoure le chemin parcouru. Un chemin fait d’embuches – ah, cette terrible tempête de décembre 1999 qui a emporté une cabane de chantier !… – mais qui a redonné vie à un château aujourd’hui théâtre de visites et d’animations. Les visiteurs peuvent ainsi emprunter le grand escalier en pierre récemment refait « à partir des matériaux fournis par le tailleur villefranchois Couderc » et découvrir la fameuse salle des Hommages qu’il conviendra maintenant d’équiper de nouvelles menuiseries.
Si l’entreprise Canteiro a déjà programmé d’intervenir fin 2022 pour échafauder des murs qui ont besoin d’être repris, pour le reste, c’est la grande inconnue : « Il reste tant à faire mais, selon le principe des appels d’offre, ce sera avec ou sans nous », conclut Luis Cantero qui vient de passer la main à son fils William.
Texte : Cyrille Costes – Photos : Fred Garrigues
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