Philippe Cammisar, vendeur de sérénité

Il sourit en racontant l’anecdote, qui date de son passage à l’École des managers à Rodez. « Un formateur, ancien stratège d’Adidas, m’a demandé : que vends-tu dans ton entreprise ? Du terrassement, de la construction, du ravalement de façade…? Non, rien de tout cela. Tu vends de la sérénité. » Et c’est vrai qu’aujourd’hui la société Cammisar, qui fonctionne avec des petites équipes d’artisans spécialisés, pouvant être regroupés en cas de gros chantier, peut se targuer d’un bon capital fidélité dans le Villefranchois. C’est aussi l’histoire d’une transmission d’entreprise réussie, entre le fondateur Michel Cammisar et son fils Philippe, dans les années 2000.

Les épreuves n’ont pourtant pas épargné Philippe Cammisar, qui en parallèle de son activité de production dans l’entreprise familiale concourait en moto tout-terrain. Champion de France en enduro en 1994, roulant en championnat de monde, un grave accident de circulation le coupe dans son élan. Il va alors apprendre l’optimisme et la volonté de rebondir. « Le sport m’a beaucoup apporté en matière d’objectifs à tenir ; l’accident m’a appris à savoir trouver des solutions », confie le gérant de 46  ans. C’est d’ailleurs ce qu’il aime chez Cammisar : aux côtés « d’une équipe d’employés volontaires, vaillants, fidèles et attachés, rechercher des solutions face à de gros problèmes techniques. » Un amoureux des défis, qui suit en chef d’entreprise la règle essentielle en moto : « Rouler debout et regarder loin devant ! »

Texte : Agnès d’Armagnac

Photos : Frédéric Garrigues